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Interview de Carine Cottereau, Resp. RSE de Prodigious
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Carine Cottereau, responsable RSE de Prodigious, groupe Publicis répond à nos questions suite à la 1ère place de Prodigious au Baromètre PAP50 2021 Entreprises.

 

| Bonjour Carine,
Les résultats de Prodigious au Baromètre PAP50 en 2021 sont particulièrement remarquables (première place et seconde note de toutes les entreprises interrogées depuis 2010 avec 87/100). Mettre en place une politique papier exemplaire a-t-il été compliqué ?

Prodigious s'est engagé depuis près de 2 ans dans une démarche écologique qui a pour objectif de limiter l'impact environnemental de nos activités mais aussi plus globalement des émissions carbones de l’agence. Cette démarche s'appuie plus largement sur celle du Groupe Publicis qui a pour ambition de s'aligner avec le scénario 1,5°C défini par l'Accord de Paris.

Cette politique s’articule autour d’actions de réductions des consommations de matières premières, dont le papier fait partie.

Notre politique papier «consommer moins et mieux » s’est articulé autour de 3 phases :

  • La sensibilisation des collaborateurs.trice.s et le changement des habitudes de travail 
  • La mise en place d’outils pour limiter les impressions avec le déploiement de Cirrato, où il est désormais nécessaire de badger pour récupérer ses impressions sur chaque imprimante de nos sites.
  • La dématérialisation des process qui impliquaient des volumétries importantes d’impressions.

Le point le plus complexe a été très certainement le changement des habitudes de travail ; sur ce point il est vrai que la crise sanitaire et le développement du télétravail a permis d’aller plus vite dans la mise en place de nouveaux modes opératoires où les impressions sont plus limitées.

 

| Vous, plus précisément le Groupe Publicis, avez participé au Baromètre 2017 et fortement progressé depuis. Qu'avez-vous mis en place ? Avec quelles stratégie, quels outils ?

Ce travail de limitation de consommation papier a démarré dès 2018 avec la mise en place de Cirrato, un système de badge aux imprimantes, qui oblige les collaborateurs à aller badger sur l’imprimante afin de faire démarrer l’impression.

En plus du déploiement de Cirrato, nous avons retiré toutes les  imprimantes  individuelles  (sauf pour les fonctions qui gèrent des documents confidentiels comme la finance). Ce système nous a permis de réduire considérablement les impressions car les collaborateur.trice.s n’imprimaient que les documents nécessaires et n’oubliaient plus leur impressions dans le bac de l’imprimante.

Nous avons ensuite paramétré l’ensemble de nos imprimantes afin qu’elles impriment en noir et blanc et en recto/verso par défaut. Ceci nous a permis à nouveau d’économiser une quantité importante de papier au fil du temps.

Enfin, nous avons identifié que le département RH et le département finance étaient amenés à imprimer beaucoup de documents administratifs. Nous avons donc décidé de dématérialiser la plupart de nos   documents RH (fiche de paie, contrat intermittent…) ainsi que notre système de facturation.

Cette digitalisation de proces a permis d’une part, de réduire considérablement notre utilisation de papier et d’autre part d’en améliorer la gestion.

Et enfin, afin de rendre le plus responsable possible lesimpressions restantes, nous avons sensibilisé les acheteurs de papier en interne à nous approvisionner qu’en papier certifié FSC, PEFC, et d’origine recyclé.

 

| Quels sont les principaux freins et difficultés que vous avez rencontrés dans la mise en place de votre politique papier ?

Nous avons rencontré plusieurs freins dans le déploiement de notre politique papier, les premiers d’ordre technique : Une des premières difficultés a été de gérer notre problématique de multi-sites, nous sommes  en effet présents sur 5 sites à Paris et il a fallu que notre parc imprimante soit mis à jour et que l’ensemble de nos collaborateurs aient des badges fonctionnels qui permettent la mise en place de l’impression par badge. Des freins d’ordre fonctionnels sont également apparus : certaines habitudes ont mis un peu de temps à s’implanter. Comme par exemple, imprimer le document de PPM (Pré-Production Meeting) de plusieurs dizaines de pages en d’autant d’exemplaires que de personnes présentes a été supprimé et nous les avons remplacé par des partages de document en ligne.

La clé pour résoudre ces difficultés a été d’une part, de revenir systématiquement à du bons sens dans la gestion de nos impressions et sensibiliser nos collaborateurs et nos clients en ce sens et d’autre part, de mettre en place des outils utiles aux collaborateurs et à nos clients ou prestataires – par exemple le système de badge à l’impression permet d’imprimer sur n’importe quelle imprimante de nos sites. Cette politique est aujourd’hui très bien acceptée en interne comme en externe.

 

| Aujourd’hui, quels sont vos objectifs et défis relatifs aux enjeux du papier ?

Nous sommes dans une démarche d’amélioration continue. Nous devons continuer notre politique de réduction, faire perdurer les bonnes pratiques actuelles et encourager toute nouvelle pratique qui permettrait de réduire plus notre consommation. Nous avons identifié que nous pouvons aller plus loin dans notre politique cromalins et nous allons œuvrer en ce sens en 2022.

 

| Participer au Baromètre PAP50 vous a-t-il semblé utile pour votre organisation ?

Oui, répondre à ce baromètre a été utile pour nous car cela nous a permis de faire un point global sur les actions mises en place ces 2 dernières années. Répondre à ce baromètre est à la fois, très encourageant et très challengeant, très encourageant car le résultat démontre les progrès réalisés mais aussi challengeant car ce baromètre permet d’identifier d’autres actions à mettre en place pour aller plus loin.