Jusqu'en 2013, le traitement des déchets de mobilier de bureau n'était pas réglementé. Aujourd'hui, les producteurs de meuble, en partenariat avec tous les acteurs concernés (pouvoirs publics, collectivités, détenteurs, recycleurs, etc.) mettent sur pied une filière dédiée pour capter ce gisement et favoriser son réemploi/réutilisation.

 

LE CONTEXTE

 

En France, tous les ans, environ 2,7 Mt de mobilier usagé doivent être traitées :

- 80 % de mobilier domestique (2,1 Mt) ;

- 20 % de mobilier professionnel (600 kt) dont près de 40 % de mobilier de bureau (230 kt environ).

 

Le mobilier professionnel arrivant hors d’usage concerne principalement les meubles (3/4 du tonnage) et les sièges (1/4).

 

L'évaluation du gisement est complexe car le mobilier professionnel est souvent réemployé ou recyclé en interne avant que le reliquat ne parvienne à un très grand nombre d'acteurs sous différentes formes :

- dons à des associations ;

- cession à des spécialistes du second marché ;

- rachat par des « recycleurs matière » ;

- mise en décharge ou déchetterie ;

- prise en charge, plus ou moins gratuite, par les collectivités territoriales ;

- etc.

 

La complexité de l'évaluation vient aussi d'une durée de vie qui varie fortement entres différentes catégories de meubles de bureau et qui peut atteindre 25 ans !

 

 

LA NOUVEAUTÉ

 

Sans m'étendre sur la réglementation, il faut savoir que, néanmoins, tous les meubles, qu'ils soient du poste de travail (bureaux, tables, plans de travail et sièges) ou des autres espaces (tels que les banques d'accueil, armoires, bibliothèques...) doivent être, maintenant, traités en fin de vie via une filière agréée (comme les déchets électriques et électroniques, ampoules, piles...).

 

Devant ces nouvelles obligations, en 2011, les fabricants français de mobilier professionnel ont crées VALDELIA, SAS sans but lucratif qui a pour objet d’organiser la filière de recyclage du mobilier professionnel en fin de vie. Elle est devenue, par agrément obtenu début 2013, le premier éco-organisme dédié.

 

La cahier des charges relatif à cet agrément comprend à terme (2017) :

- un objectif de réutilisation et de recyclage de 75 % ;

- un taux de valorisation de 80 % :

- un objectif de collecte de 100 % des mises sur le marché de l’année N-1.

 

et dès maintenant :

- la reprise gratuite chez le détenteur professionnel à partir d’un seuil défini de DEA professionnels (> à 2,4 T et 20 m3)

- une éco-contribution en sus du prix de vente jusqu’en 2021 ;

- un affichage du coût de gestion des DEA sur la facture et sur les lieux de vente.

 

 

EN AMONT, QUELLE POLITIQUE D’ACHAT ET QUELLE UTILISATION ?

 

Mais avant tout achat, deux réflexions sont à mener sur le besoin (qualitatif & quantitatif) et sur les enjeux (environnementaux & sanitaires).

 

Voici quelques questions à se poser sur le meuble convoité :

- est-il ergonomique et évolutif ?

- sera-t-il facilement recyclé ?

- bénéficie-t-il d'un éco-label et/ou d'une éco-conception ?

- aura-t-il un impact sur la qualité de l'air intérieur ?

- est-il garanti pour une longue période ?

 

Patrice

Président

 

Association Riposte Verte