Aujourd'hui, je poursuis la mise en ligne de l'article commandé par le Génie des Lieux pour leur prochaine publication « Performance et bien-être dans les espaces de travail, Guide des Bonnes Pratiques 2014 »  en répondant à 2 nouvelles questions :

 

 

Q4 : Quel(s) constat(s) récurrents faites-vous ? Quel est le principal dysfonctionnement des démarches RSE?

 

Le principal constat fait avant le début d'une collaboration tient en l'appréhension des équipes dirigeantes quant à la complexité de la démarche. Nos interlocuteurs ont conscience qu'il est nécessaire d'agir sur leur mode de gouvernance, leur politique d'achat, leurs consommations d'énergie et d'eau, leur traitement des déchets (ou bien encore les modes de transport des collaborateurs voire l'impact de leur restaurant ou de leurs espaces verts) mais ne savent pas hiérarchiser les actions nécessaires.

 

Un autre constat récurrent tient à l'absence de concertation et d'implication des différentes parties intéressées. Bien sûr, une entreprise dialogue au quotidien avec son écosystème (collaborateurs, partenaires, clients, fournisseurs, administrations, etc.) mais rarement sur sa responsabilité sociétale en général et environnementale en particulier.

 

Ayant en tête ces deux constats principaux (car il en existe bien d'autres* ), nous notons que, bien souvent, il ressort des démarches débutées sans accompagnement un premier plan d'actions stéréotypé qui a du mal a être renouvelé et qui finit donc par s'essouffler rapidement, quand il ne s'arrête pas complètement au bout de quelques mois.

 

* Nos clients ont, par exemple, des appréhensions quant :

- aux coûts financiers de l'accompagnement et/ou des actions préconisées ;

- aux ressources humaines nécessaires au fonctionnement du SME à mettre en place ;

- à la politique de communication (interne et externe) à mener ;

- à la marge de manœuvre disponible si l'entreprise est installée dans un immeuble partagé avec d'autres propriétaires ou si elle est locataire de ses locaux...

 

Q5 : Pour bien faire, quelles sont les questions incontournables à poser pour atteindre les objectifs fixés ? Les écueils à éviter ?

 

Avant de se lancer dans une démarche, il est tout d'abord nécessaire de clarifier les raisons de cet engagement : nouvelles obligations réglementaires, volonté d'adapter ou de changer de business model, demande/pression d'un client important, etc.

 

De la même manière, il est également indispensable de se fixer des objectifs globaux (à court et moyen termes), de définir un périmètre d'action (géographique et d'activité) et, bien sûr de se donner les moyens/ressources (humains et financiers) pour y parvenir.

 

 

Répondre à ces questionnements permet d'adapter sa stratégie. Deux cas concrets illustreront ces propos :

 

Le premier cas concerne une agence de communication qui se devait d'obtenir une reconnaissance officielle de sa politique environnementale au plus tôt. Problème : elle n'en avait aucune ! Elle a donc fait appel à nous pour réaliser rapidement un diagnostic complet du fonctionnement de son siège (heureusement son seul site d'implantation), définir un premier plan d'actions prioritaires (notamment la mise en conformité réglementaire du traitement de ses déchets) et, au bout de 6 mois, évaluer les progrès réalisés. Le temps de monter son dossier de candidature et de le faire valider, 9 mois après le début de notre intervention, elle décrochait la marque EnVol (niveau 1 de l'ISO 14001) et rassurait ses plus gros clients.

 

Le second exemple concerne une société de services à la recherche d'un nouveau business model. Il n'était pas nécessaire dans ce cas d'agir dans la précipitation. Nous avons pris le temps de poser un diagnostic beaucoup plus large de l'activité et du fonctionnement des différents services et sites, d'interroger les principales parties prenantes et de faire le point sur les différents scénarios possibles. Le plan d'actions qui en a résulté s'étalait sur plusieurs années avec des investissements progressifs, le développement de compétences en interne et une implication forte des relations extérieures.

 

Ainsi, même si ces deux démarches se basent sur le principe de l'amélioration continue qui nous semble central dans la réussite de toute politique environnementale (et RSE en général), les priorités et le tempo donné au changement diffèrent en fonction de la stratégie identifiée en amont.

 

La semaine prochaine, suite et fin de cet article pour le Génie des lieux dans laquelle nous répondrons aux dernières questions :

Q6 : Quelle méthode et quelles étapes sont à respecter pour réussir la mise en œuvre de sa démarche

 

Q7 : Comment prenez-vous en compte le respect de l’environnement dans le cadre de vos missions ?

 

Q8 : Où trouver les principaux textes de références ?

 

Bonne semaine,

 

Cyril