Abandonnés par les pays occidentaux depuis la fin des années 1990, les projets de grands barrages se multiplient au Sud depuis 10 ans. De nombreuses ONG profitent du Forum mondial de l'eau pour soutenir les oppositions locales aux grands barrages et rappeler leurs dégâts.
 
Les Amis de la terre pointent en particulier le rôle des institutions financières internationales qui font des barrages un investissement lucratif pour les entreprises du Nord.
 
Parmi les sujets à l’ordre du jour au Forum mondial de l’eau, les grands barrages ne pouvaient pas passer inaperçus. Difficile en effet de ne pas s’intéresser à ces ouvrages – 45 000 environ – qui perturbent le fonctionnement de 60 % des rivières et des fleuves de la planète.
 
Le Forum alternatif mondial de l’eau s’est ainsi ouvert le 14 mars avec une grande manifestation pour les rivières et contre les barrages, en écho à différentes mobilisations dans le monde contre des projets de grands barrages, tel le Bela Monte au Brésil, El Quimbo en Colombie, le barrage d’Ilisu en Turquie, ceux de Bujagali en Ouganda ou de Nam Theun 2 au Laos. Parmi tant d’autres
 
L’argument de développer une énergie propre et durable avec les grands barrages, souvent mise en avant, résiste pourtant mal à la critique. « L’industrie des barrages fait du greenwashing sur l’énergie hydroélectrique », selon le Worldwatch Institute, qui dénonce une offensive médiatique destinée à « convaincre le monde que la nouvelle génération de barrages fourniront une énergie propre ». 
 
 
Cyril