Réponse : cela peut être la meilleure ou la pire des choses du point de vue des perspectives du « bien vivre dans un monde soutenable ».

On est du côté du meilleur dans certains programmes cherchant à mettre l’économie au service de la transition écologique et sociale, sur un mode démocratique. On est du côté du pire avec le lobbying non dénué de succès des multinationales et de la finance auprès des États et des Nations Unies dans le cadre de la préparation du sommet de Rio + 20.

Curieuse situation quand même où des écolos convaincus se retrouvent en opposition apparemment radicale à propos de deux mots : économie verte. Pas si curieux toutefois vu qu’on a connu cela pour le « développement durable » et que ça continue. Pas si curieux non plus si on admet que les mots sont chargés de significations, avec des groupes aux intérêts opposés s’efforçant de les récupérer au service de leur cause, surtout lorsqu’il s’agit de mots « sympas », évoquant l’intérêt général ou des principes supérieurs légitimes.

Or toute entreprise de domination par une minorité cherche à se justifier en invoquant l’intérêt général. C’est comme cela que des multinationales pas très propres, voire très sales, se parent des habits verts du « développement durable », un couple de mots a priori « sympas ». Ce sont à peu près les mêmes qui ont investi l’économie verte, plus facile à vendre dans le monde que « le capitalisme financier verdi », qui correspond pourtant à leur projet…

Valéry