La Direction générale de la santé a adressé le 18 octobre une instruction aux directeurs des agences régionales de santé (ARS) et aux préfets relative au repérage des canalisations en PVC susceptibles de contenir du chlorure de vinyle monomère (CVM) résiduel risquant de migrer vers l'eau destinée à la consommation humaine. Cette circulaire fixe également les modalités de gestion des risques sanitaires en cas de dépassement de la limite de qualité des eaux pour cette substance.
 
Une récente campagne d'analyse du CVM réalisée par l'Anses à la demande de la DGS a montré que le contrôle sanitaire actuel ne permet pas de détecter les non-conformités. C'est pourquoi l'instruction demande un repérage des canalisations à risques à l'échelle des communes, la définition d'un plan d'échantillonnage pluri-annuel par chaque ARS et la saisie des résultats analytiques de CVM dans la base SIS-Eaux.
 
En cas de dépassement de la limite de qualité des eaux en CVM, fixée à 0,5 mg/l par la réglementation, la DGS demande d'effectuer des contre-analyses et diagnostics, de mettre en œuvre des mesures correctives, de prendre des mesures de restriction de consommation le cas échéant, et d'adopter des mesures de long terme : tubage, maillage du réseau, remplacement des canalisations.
 
Substance cancérogène
"Le CVM peut présenter une toxicité pour des expositions par inhalation et ingestion", rappelle le ministère de la Santé. Sur la base d'expositions professionnelles par voie respiratoire à de fortes doses, le Circ a classé cette substance comme "cancérogène certain" pour l'homme en 1987. "A faibles doses et par voie orale, ce qui est le principal mode d'exposition via l'eau du robinet, il existe théoriquement un excès de risque de cancer", précise la DGS..
 
C'est rassurant...